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  • : A nous la pige !
  • : Journaliste multimédia, voici quelques uns de mes articles publiés. Ce press book en ligne me permet de vous présenter mon travail. N'hésitez pas à me contacter.
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Journaliste curieuse et force de proposition, je tiens à votre disposition les synopsis suivants. Rédacteurs en chef, si l'un d'eux pourraient être pertinent pour votre média, n'hésitez pas à me contacter.

 

  • Coton-tige : une pollution tombée dans l'oreille d'un sourd ? - Par Perrine ROUX
  • Ortie, la plante à tout faire - Par Perrine ROUX

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À nous la pige !

Bienvenue sur À nous la pige !

 

Je suis journaliste multimédia (print, web et radio).  À nous la pige est mon pressbook en ligne. Vous pourrez y consulter certains de mes articles publiés. Toujours à la recherche de nouveaux sujets et de nouvelles collaborations, j'attends vos propositions et commentaires. Désireuse d'intégrer une rédaction ou un service de communication, je me tiens à votre disposition.

 

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Bonne lecture !

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13 janvier 2011 4 13 /01 /janvier /2011 08:00

Le 5 novembre dernier, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et la Conférence des présidents d'universités (CPU) ont signé un accord cadre qui formalise leur partenariat. Salué par la Ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, Valérie Pécresse, il est aussi vivement critiqué par une partie de la communauté scientifique.

 

L'accord cadre CNRS-CPU, approuvé par le Conseil d'administration du CNRS puis signé par les deux partenaires le 5 novembre 2010, encadre désormais les relations entre l'organisme de recherche et les universités dans les unités mixtes de recherche (UMR). « La CPU est un partenaire naturel du CNRS » explique Alain Fuchs, président du CNRS. « Cet accord fixe un cadre général, nécessaire dans le contexte actuel en mouvement ». La Ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, Valérie Pécresse, se félicite de cet accord cadre, qu'elle considère comme un décloisonnement entre ces acteurs, aussi bien en terme de gestion, de recrutement, de formation, de progression conjointe et de valorisation. Alain Fuchs voit même dans ce texte « l'ébauche d'un modèle de gouvernance à la française, alliant ancrage national et territorial ».

 

Copilotage des UMR pour certains...

 

L'accord cadre formalise donc les relations de manière globale entre le CNRS et les universités dans les UMR. C'est ensuite à chacun de passer des conventions précises, conformément à ce cadre. « Nous avons souhaité un texte simple, pour une meilleure lisibilité. Le résultat est là, puisque l'accord ne compte que 4 pages » raconte Alain Fuchs.

 

Extrait de Vie Universitaire N°140, par Perrine ROUX

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6 octobre 2010 3 06 /10 /octobre /2010 08:52

Universités et écoles supérieures françaises améliorent sans cesse leur visibilité internationale. Partager leur savoir-faire, créer des réseaux, s'inscrire dans une logique de globalisation et de multiculturalisme passe pour plusieurs d'entre elles par une implantation de campus à l'étranger.

 

Depuis quelques années, on voit fleurir un nouveau phénomène : l'établissement de campus français à l'étranger. Écoles supérieures et universités sont de plus en plus nombreuses à dispenser leurs enseignements et leurs diplômes à l'international. Judith Bouvard, Directrice de Grenoble Graduate School of Business explique « Nous avons ouvert plusieurs campus à l'étranger. En Russie, en Moldavie, à Singapour, et à Londres entre autres. Grâce à cela nous préparons nos étudiants pour les échanges économiques futurs, et nous promouvons l'image de la France ». Michel Fichant, Chargé de mission pour Paris-Sorbonne Abu Dhabi et membre du Conseil de direction de Paris-Sorbonne Abu Dhabi rajoute : « Avec l'ouverture d'un campus de la Sorbonne a Abu Dhabi nous exportons le savoir-faire des universités françaises ». Alice Guilhon, Directrice générale de SKEMA Business School voit dans « La création de campus en Chine, au Maroc et aux États-Unis, une opportunité de multiculturalisme et de création d'un réseau mondialisé, cadre dans lequel travaillent les entreprises multinationales. Nous souhaitons créer une école globale, pour préparer es étudiants aux réalités économiques et concurrentielles actuelles ».

 

Par Perrine ROUX, extrait de Vie Universitaire de septembre 2010

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3 juin 2010 4 03 /06 /juin /2010 09:14

L'insertion professionnelle des jeunes docteurs est actuellement l'une des préoccupations prioritaire du secteur de l'enseignement supérieur. La Conférence des Présidents d'Universités a d'ailleurs axé son dernier colloque annuel sur le thème « Doctorat, Doctarants et Docteurs ».


Une situation préoccupante

Une enquête du Cereq fait état de statistiques plus inquiétantes pour les docteurs que pour les autres diplômés de l'enseignement supérieur. Trois ans après l'obtention de leur thèse en 2004, le taux de chômage des docteurs est de 11 % en 2007, alors qu'il était autour de 7 % pour les autres diplômés d'université.

« En France, les docteurs ont plus de mal à trouver un emploi de manière générale, explique Simone Bonnafous, mais les chiffres varient selon les thèses ». Les sciences sont moins touchées que les sciences humaines et sociales. Les thèses Cifre sont quant à elles relativement épargnées avec « 96 % d'accès à l'emploi en un an » selon Simone Bonnafous.


Les raisons de ces difficultés seraient de deux ordres : la méconnaissance des compétences des doctorants par les entreprises, et le manque de préparation des docteurs quant à leur projet professionnel et à la mise en avant de leurs compétences. « En France, aussi bien les entreprises que l'administration ignorent ce qu'est un docteur et quels sont leurs compétences » raconte Simone Bonnafous. Amandie Bugnicourt, fondatrice de la société de recrutement pour docteurs Adoc Talent Management, rajoute : « Les docteurs de toutes les disciplines constituent un vivier très riche, mais les entreprises ont encore du mal à l'appréhender ».


La CPU souhaite changer les choses

Les problèmes d'insertion professionnelle des docteurs ne sont pas passés inaperçus. La CPU a d'ailleurs axés son dernier colloque annuel de 1er et 2 avril dernier sur le thème « Doctorat, Doctorants et Docteurs ». Parmi les 11 ateliers et 3 conférences plénières qui s'y sont tenues, cette question a bien entendu été abordée.

 

Extrait de Vie Universitaire de Juin 2010, par Perrine ROUX

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2 juin 2010 3 02 /06 /juin /2010 09:10

Monique Sassier est la médiatrice de l'Éducation nationale et de l'Enseignement supérieur depuis le mois de juillet dernier après une longue expérience de la médiation familiale. Règlement des litiges, émission de recommandations, et système d'alerte des ministres sont parmi ses missions quotidiennes.



Vie Universitaire : Comment définiriez-vous votre mission de médiatrice de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur ?


Monique Sassier : En tant que médiatrice institutionnelle je remplis plusieurs missions avec l'aide de mon équipe. La principale est de faire vivre la médiation comme un mode de règlement et de prévention des conflits. Je pense qu'une société a besoin d'un règlement des conflits non autoritaire. Nous œuvrons aussi après le conflit pour recréer les liens.

Le médiateur est un système d'alerte. Quand nous identifions un problème, nous le faisons remonter au plus vite, sans attendre la publication du rapport annuel. C'est d'ailleurs ce que nous avons fait lors de la réforme du statut des maîtres de conférence. Nous avons reçu environ 20 demandes et avons vite senti que c'était un problème commun. Nous avons donc alerté Valérie Pécresse.

Enfin, nous élaborons des recommandations en fonction des dysfonctionnements que nous identifions, en nous fondant sur les réclamations. Par exemple, le rapport annuel va présenter au moins dix recommandations sur le système des bourses, car nous avons noté une hausse de 83 % des saisines par les étudiants sur ce sujet entre l'année dernière et cette année.

 

V.U. : Comment se déroule une procédure de médiation ?


M.S. : Tous les usagers de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur peuvent faire appel à nous, les élèves, les étudiants, leurs familles, les personnels administratifs, les enseignants, et les chercheurs. Si le problème est académique, il faut se tourner vers un médiateur académique (47 médiateurs académique en France NDLR). Si le conflit se situe au niveau de l'administration centrale, nous pouvons être saisi. Le demandeur doit avoir épuisé tout les modes de recours gracieux, ou ne pas avoir eu de réponse de l'administration au bout de deux mois avant de se tourner vers nous. La demande se fait par écrit. Grâce aux coordonnées figurant sur la saisine, nous reprenons contact avec le demandeur pour clarifier la situation. Puis nous nous tournons vers l'administration pour connaître son analyse. Enfin, nous travaillons à faire évoluer les parties et à proposer un accord.

Quelle que soit notre réponse, elle est généralement comprise. Nos plus values sont notre indépendance et notre impartialité. Le médiateur n'est pas soumis à une hiérarchie.

 

Extrait du magazine Vie Universitaire du juin 2010, par Perrine ROUX

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24 mars 2010 3 24 /03 /mars /2010 09:13

La vague verte qui envahit notre société depuis quelques années semble aussi déferler sur l'enseignement supérieur. Professions de foi, plans campus, diplômes spécialisés en développement durable, ce ne sont pas les actions qui manquent. Les résultats sont-ils à la hauteur de la tendance ?


Le développement durable est aujourd'hui plus qu'une nécessité, c'est une véritable tendance, y compris dans les établissements d'enseignement supérieur. Depuis quelques années les initiatives se multiplient et semblent aller dans un sens positif, celui de la préservation de notre environnement.


Les initiatives vertes fleurissent

Les années 2000 ont marqué une montée en flèche du nombre de formations spécialisées en développement durable, dans tous les domaines : sciences, finances, ingénierie, management, droit, géographie, urbanisme, ressources humaines... « À l'université de Versailles Saint-Quentin, nous avons plusieurs formations en développement durable, en licence et en master, généralement en apprentissage » raconte Sylvie Faucheux, présidente de l'université de Versailles Saint-Quentin.


Mais, cette prolifération de diplômes à consonance écologique apporte-t-elle une réelle plus value, notamment pour les étudiants, ou fait-elle écho à la mode verte ? « Un diplôme en développement durable ne veut rien dire en soi. La formation apporte une manière d'appréhender son travail, dans une optique plus écologique » précise Sylvie Faucheux. L'étude commandée par le ministère de l'écologie au Boston Consulting Group apporte un élément de réponse. En effet, cette étude estime que le Grenelle de l'environnement devrait aboutir à la création d'environ 600 000 postes d'ici à 2020. Les débouchés seraient donc bien réels. Ce que confirme Sylvie Faucheux « les formations en alternance spécialisées en développement durable que nous dispensons, ont une insertion professionnelle d'environ 97% dans les trois mois suivant l'obtention du diplôme ».

 

Extrait de Vie Universitaire n°136 de mars 2010, par Perrine ROUX

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23 mars 2010 2 23 /03 /mars /2010 09:11

Les employeurs doivent proposer à leurs salariés des heures de formation continue. En effet, la loi oblige les employeurs, dont font partie les établissements d'enseignement supérieur, a participer financièrement à la formation continue de leurs personnels, et à faire mettre en œuvre le droit individuel à la formation (DIF) des salariés.


Les universités, comme tout autre employeur, doivent satisfaire à l'obligation de formation de leurs personnels, et leur faire bénéficier de leur DIF (droit individuel à la formation). Personnels BIATOS et enseignants ont donc droit à 20 heures de formation par an (s'ils sont à plein temps et en CDI), cumulables pendant 6 ans, pour un maximum de 120 heures, depuis 2007. L'université doit participer financièrement à la formation continue de ses personnels, le DIF étant quant à lui à sa charge.


Qui se forme à quoi ?

L'obligation de formation concerne donc aussi bien les personnels BIATOS que les enseignants. Pour autant, « environ 90% des formations sont suivies par des personnels BIATOS. Les enseignants sont peu demandeurs, soit par manque d'information ou d'habitude, soit parce que les formations ne leur sont pas assez adaptées. Nous souhaitons d'ailleurs actuellement mettre à jour notre catalogue de formations pour que les enseignants puissent trouver celles qui leur conviennent, comme par exemple l'environnement numérique pour la mise en ligne des cours » raconte François Germinet, vice président au développement stratégique et aux ressources humaines de l'université de Cergy-Pontoise.

Du côté des personnels BIATOS, les plus demandeurs sont ceux de catégorie C, dans un objectif d'évolution de carrière et de passage de concours. « Les personnels de catégorie C représentent environ 2/3 des formés » détaille François Germinet.

 

Extrait de Vie universitaire N°136 de mars 2010, par Perrine ROUX.

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12 février 2010 5 12 /02 /février /2010 08:12

Les rapports entre l'État et certains établissements d'enseignement supérieur privés ne cessent d'évoluer. Aujourd'hui, c'est le projet de contractualisation initié par Jack Lang qui voit le jour. Les établissements bénéficieront d'une hausse de leurs financements, en contre-partie d'objectifs à remplir.


La fin de l'année 2009 a été marquée par la mise en œuvre du processus de contractualisation entre l'État et certains établissements d'enseignement supérieur privés. Le Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche revendique agir dans la lignée du protocole d'accord conclu par Jack Lang en 2002. 58 établissements seraient concernés dont l'Union des établissements d'enseignement supérieur catholique (Paris, Lille, Lyon, Toulouse, Angers), et des écoles de commerce réputées telles que l'Essca, l'Essec, l'Edhec. Un sujet délicat, comme le montre le refus de ces deux dernières de s'exprimer. De son côté,, le ministère affirme ne pas être en mesure, à l'heure actuelle, de communiquer une liste exhaustive des établissements qui entreraient dans le cadre de ce dispositif.


Le principe de la contractualisation

Mis en place sur la base du volontariat, ce processus consistera en des contrats pluriannuels qui attribueront des financements aux établissements, dont le montant total devrait atteindre les 66, 5 millions d'euros. Seuls les établissements reconnus par l'État et dont l'association ou la fondation support est à but non lucratif pourront y prétendre. En contrepartie ils s'engagent à remplir des objectifs, et seront évalués tous les quatre ans par l'AERES (Agence de l'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur). De l'aveu du Ministère, les critères d'évaluation restent encore aujourd'hui à définir. Les premiers contrats devraient être signés dans le courant du premier semestre 2010.

 

Extrait de l'article publié dans Vie Universitaire n° 135 de février, par Perrine ROUX

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8 janvier 2010 5 08 /01 /janvier /2010 09:53
Un an à peine après la création de l'Université de Strasbourg, universités et écoles d'ingénieur d'Alsace continuent à restructurer l'enseignement supérieur. Aujourd'hui, l'Université de Strasbourg, l'Université de Haute Alsace et des écoles d'ingénieurs dont l'INSA se rapprochent pour créer un PRES en 2010.

L'enseignement supérieur dans la région Alsace est en plein chantier depuis plusieurs années. En effet, la fusion des universités Louis Pasteur (médecine et sciences exactes), Marc Bloch (sciences humaines et théologie) et Robert Schuman (droit, sciences politiques, gestion et communication) s'est concrétisée le 1er janvier 2009. Créant ainsi l'Université de Strasbourg (UdS), la plus grande université de France en terme d'étudiants et de personnels, puisqu'elle compte environ 42 000 étudiants, dont 2 % étant de nationalité étrangère, et plus de 5 200 employés. « Nous n'en sommes encore qu'au début de cette fusion » précise Alain Beretz, président de l'Université de Strasbourg. Il avance tout de même les premiers aspect positifs : « L'intégration des trois universités s'est faite rapidement, si bien qu'aujourd'hui l'Université de Strasbourg a son identité propre ». Présidents d'universités et directeurs d'écoles de la région voulaient aller encore plus loin, car « L'Alsace ne doit pas être isolée par rapport aux autres universités françaises et internationales » explique Alain Brillard, président de l'Université de Haute Alsace (UHA). Aujourd'hui, c'est un projet de Pôle de recherche et d'enseignement supérieur (PRES) qui a été retenu. Il réunira l'UdS, l'UHA, l'INSA Strasbroug et d'autres écoles d'ingénieurs, ainsi que des structures de recherches et des collectivités territoriales. Mais, « on connait mal la position des grands organismes de recherche comme le CNRS et l'INRA » précise Marc Renner, directeur de l'INSA Strasbourg. Le projet est d'ores et déjà sur les rails puisque « il est inscrit dans nos contrats quadriennaux. Nous avons d'ailleurs exactement le même paragraphe prévoyant le PRES en 2010 » explique Alain Beretz.

Extrait du magazine Vie Universitaire n°134, par Perrine ROUX
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4 décembre 2009 5 04 /12 /décembre /2009 08:00

Depuis deux ans, les trois universités de technologie françaises travaillent à un rapprochement. L'objectif, une meilleure visibilité au niveau national et international. Une question se pose aujourd'hui, ce rapprochement va-t-il prendre la forme d'un renforcement de la coopération ou d'une fusion des universités ?


Les trois universités de technologie de France, Compiègne, Belfort-Montbéliard et Troyes, travaillent actuellement à un projet de rapprochement. Malgré des rumeurs circulant depuis plusieurs mois évoquant une fusion des trois UT, le projet est encore aujourd'hui au stade embryonnaire, les modalités de ce rapprochement n'étant pas encore tranchées. « À Compiègne, nous sommes actuellement en procédure de renouvellement du poste de président de notre université » précise Louis Côté, président par intérim de l'UTC. « Aucune décision définitive ne sera prise avant la fin de cette période de transition. Mais cet état de fait ne nous empêche pas d'avancer sur ce projet » rajoute-t-il. La date de présentation du projet de rapprochement au Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche, initialement prévue pour le courant du mois de décembre, n'est donc aujourd'hui plus d'actualité. « Nous ne pouvons avancer aucune date, puisqu'il existe un problème de leadership durant la période d'intérim du directeur de Compiègne » explique Christian Lerminiaux, directeur de l'Université de technologie de Troyes. Ronan Stéphan, ancien directeur de l'UTC, a été nommé Directeur général pour la recherche et l’innovation en septembre dernier, « ce qui ralentit pour l'instant l'avancement de notre projet de rapprochement » rajoute Pascal Fournier, directeur de l'Université de technologie de Belfort-Montbéliard.

Extrait du magazine Vie universitaire n° 133, par Perrine ROUX

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20 septembre 2008 6 20 /09 /septembre /2008 08:44
Réunis à Lille, les 10, 11 et 12 septembre 2008 derniers, les directeurs des Instituts d'Administration des Entreprises (IAE) ont achevé leur congrès par une réflexion sur "la place des IAE dans la nouvelle université". Une question on ne peut plus prégnante pour ces business schools universitaires qui craignent de voir leurs prérogatives rognées par des universités devenus autonomes - avec donc un pouvoir exécutif et centralisateur renforcé. Les IAE se sont donc mobilisés depuis un an pour un changement de leur statut en faveur d'une autonomie opérationnelle et financière accrue, sur le modèle des IEP. Pierre Louart, le président du réseau des IAE et directeur de l'IAE de Lille dit attendre « une surprise » dans les semaines à venir…Un changement de statut est peut-être à espérer. Autre grande innovation en gestation: les IAE envisagent la création de filières préparatoires à leurs établissements. Sur tous ces points, Pierre Louart a répondu aux questions de l'Observatoire Boivigny.


Des changements en perspective dans les IAE, selon Pierre Louart
Les IAE sont encore peu connus notamment par les lycéens, et le fait que certains soient accessibles en licence et d'autres en master rend le processus d'admission obscur pour certains, allez-vous mettre en place des campagnes pour mieux vous faire connaître ?
Oui, nous voulons améliorer notre visibilité en nous focalisant d'une part sur les filières accessibles aux licences, IUT et masters, et en nous faisant connaître directement dans ces structures. D'autre part, nous désirons créer une école préparatoire, sur laquelle nous allons faire un énorme travail de communication. Le dernier point qui va nous permettre de nous faire mieux connaître est la création de filières d'accès à l'IAE, internes à l'université.

À l'avenir, le réseau des IAE va-t-il se rapprocher des écoles de commerce, voire même créer des partenariats ?
Plusieurs IAE sont déjà associés à des écoles de commerce, mais pour l'instant un problème de taille persiste : celui de l'argent. En effet, les étudiants des écoles payent très chers, contrairement à ceux des IAE, ce qui complique les cursus en partenariat.

Les IAE sont organisés en réseau, quel en est le but ?

Avec cette organisation, nous aidons l'ensemble des établissements à informer les étudiants potentiels. Mais ça n'est pas le seul objectif du réseau. Il nous permet aussi de bénéficier d'un service de médiateur avec le ministère de l'Enseignement supérieur et avec les universités. Nous nous réunissons aussi pour organiser des manifestations communes comme le tutorat collectif pour nos thésards, un congrès tous les deux ans comme celui qui s'est terminé le 12 septembre dernier à Lille, ou encore des réponses communes à des appels d'offres d'entreprises.

Cet été, l'UNEF a émis des critiques à l'encontre des IAE concernant les frais d'inscription, quel est votre sentiment concernant les déclarations de ce syndicat étudiant ?
Je suis très étonné par la réaction de l'UNEF car nous faisons tout ce que nous pouvons pour faire payer le moins possible. Comme nous l'expliquions dans le communiqué que nous avons diffusé en réponse, toutes les écoles universitaires pratiquent ces tarifs, il n'y a donc pas de raison de ne critiquer que les IAE. Concernant les droits spécifiques que l'UNEF considèrent comme illégaux, je me dois de répondre par la négative. En effet, environ un tiers des IAE les réclament, et ce en toute légalité car ils répondent tous à des besoins spécifiques. Je suis totalement d'accord avec ce syndicat étudiant pour dire que les étudiants paient trop cher, même si pour moi le problème ne provient pas du coût de scolarité mais du coût de la vie. Les tarifs que nous demandons n'ont aucunement pour objectif de nous faire gagner de l'argent, mais d'équilibrer notre budget. Ils nous ont aussi attaqué sur les droits d'inscription au concours, mais ils nous sont indispensables car sans eux il nous est impossible d'organiser les tests.

Y a-t-il eu des réactions des étudiants ou du rectorat à ce sujet ?
Ces critiques ayant été émises pendant les vacances, les étudiants n'ont pas réagi. Le recteur nous a demandé début août de rembourser les tests aux étudiants. C'est la première fois que je vois une telle prise de décision sans aucune concertation ! Pour nous, ces tests nécessitent la mise en place d'une logistique lourde et coûteuse en temps et en argent. Si nous continuons à être pénalisés de la sorte, c'est la mort des IAE qui se profile.

Les universités sont appelées à devenir autonomes, pensez-vous que cela soit positif ou négatif pour les IAE, quelle sera leur place dans ce nouveau système ?

Pour l'instant, on ne peut pas se prononcer sur l'impact que cela aura sur nous. Nous n'avons d'ailleurs pas encore de retour des IAE faisant partie des 20 universités passées à l'autonomie car les changements ne sont pas encore vraiment effectifs. Le tout est que les universités ne se bureaucratisent pas, et aient une stratégie de libération des énergies internes. C'est la clé du succès de cette autonomie, puisque à terme il y aura une forte disparité entre les universités. Nous nous considérons comme des filiales, et à ce titre nous devons conserver notre mode de fonctionnement autonome. Nous sommes bien entendu prêts à épauler les facultés dans leurs démarches, mais nous sommes de véritables marques et à ce titre n'avons pas la même pratique du marché que les universités.

La motion que vous avez diffusée en juillet dernier concernant la loi sur l'autonomie des universités a-t-elle été suivie d'effet ?
Étant donné que la loi n'est pas encore réellement appliquée, puisqu'elle en est à la phase de mise en place, il m'est impossible à l'heure actuelle de dire l'effet que la motion a eu (1). Pour autant, nous avons été entendus, mais nous restons vigilants quant aux résultats. Les choses devraient bouger dans les prochaines semaines, une surprise est d'ailleurs à attendre bientôt...

La nomination de Patrick Hetzel, qui a notamment été maître de conférence à l'IAE de Lyon, au poste de nouveau directeur général de l'enseignement supérieur au ministère de l'Enseignement supérieur est-elle une bonne chose pour les IAE ?
Patrick Hetzel est une personne d'une grande efficacité et en qui j'ai toute confiance. L'avantage pour nous est qu'il connaît le réseau et son fonctionnement, nous allons donc pouvoir être compris plus facilement. Pour autant, je ne peux pas dire à l'heure actuelle si cela sera suivi d'effet, car tout dépendra de la marge de manœuvre qui lui sera octroyée.



(1) lire cette motion en date de juin 2008

Propos recueillis par Perrine ROUX, publiés dans l'Observatoire Boivigny le 14 septembre 2008
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