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  • : A nous la pige !
  • : Journaliste multimédia, voici quelques uns de mes articles publiés. Ce press book en ligne me permet de vous présenter mon travail. N'hésitez pas à me contacter.
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À nous la pige !

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Je suis journaliste multimédia (print, web et radio).  À nous la pige est mon pressbook en ligne. Vous pourrez y consulter certains de mes articles publiés. Toujours à la recherche de nouveaux sujets et de nouvelles collaborations, j'attends vos propositions et commentaires. Désireuse d'intégrer une rédaction ou un service de communication, je me tiens à votre disposition.

 

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20 septembre 2008 6 20 /09 /septembre /2008 08:44
Réunis à Lille, les 10, 11 et 12 septembre 2008 derniers, les directeurs des Instituts d'Administration des Entreprises (IAE) ont achevé leur congrès par une réflexion sur "la place des IAE dans la nouvelle université". Une question on ne peut plus prégnante pour ces business schools universitaires qui craignent de voir leurs prérogatives rognées par des universités devenus autonomes - avec donc un pouvoir exécutif et centralisateur renforcé. Les IAE se sont donc mobilisés depuis un an pour un changement de leur statut en faveur d'une autonomie opérationnelle et financière accrue, sur le modèle des IEP. Pierre Louart, le président du réseau des IAE et directeur de l'IAE de Lille dit attendre « une surprise » dans les semaines à venir…Un changement de statut est peut-être à espérer. Autre grande innovation en gestation: les IAE envisagent la création de filières préparatoires à leurs établissements. Sur tous ces points, Pierre Louart a répondu aux questions de l'Observatoire Boivigny.


Des changements en perspective dans les IAE, selon Pierre Louart
Les IAE sont encore peu connus notamment par les lycéens, et le fait que certains soient accessibles en licence et d'autres en master rend le processus d'admission obscur pour certains, allez-vous mettre en place des campagnes pour mieux vous faire connaître ?
Oui, nous voulons améliorer notre visibilité en nous focalisant d'une part sur les filières accessibles aux licences, IUT et masters, et en nous faisant connaître directement dans ces structures. D'autre part, nous désirons créer une école préparatoire, sur laquelle nous allons faire un énorme travail de communication. Le dernier point qui va nous permettre de nous faire mieux connaître est la création de filières d'accès à l'IAE, internes à l'université.

À l'avenir, le réseau des IAE va-t-il se rapprocher des écoles de commerce, voire même créer des partenariats ?
Plusieurs IAE sont déjà associés à des écoles de commerce, mais pour l'instant un problème de taille persiste : celui de l'argent. En effet, les étudiants des écoles payent très chers, contrairement à ceux des IAE, ce qui complique les cursus en partenariat.

Les IAE sont organisés en réseau, quel en est le but ?

Avec cette organisation, nous aidons l'ensemble des établissements à informer les étudiants potentiels. Mais ça n'est pas le seul objectif du réseau. Il nous permet aussi de bénéficier d'un service de médiateur avec le ministère de l'Enseignement supérieur et avec les universités. Nous nous réunissons aussi pour organiser des manifestations communes comme le tutorat collectif pour nos thésards, un congrès tous les deux ans comme celui qui s'est terminé le 12 septembre dernier à Lille, ou encore des réponses communes à des appels d'offres d'entreprises.

Cet été, l'UNEF a émis des critiques à l'encontre des IAE concernant les frais d'inscription, quel est votre sentiment concernant les déclarations de ce syndicat étudiant ?
Je suis très étonné par la réaction de l'UNEF car nous faisons tout ce que nous pouvons pour faire payer le moins possible. Comme nous l'expliquions dans le communiqué que nous avons diffusé en réponse, toutes les écoles universitaires pratiquent ces tarifs, il n'y a donc pas de raison de ne critiquer que les IAE. Concernant les droits spécifiques que l'UNEF considèrent comme illégaux, je me dois de répondre par la négative. En effet, environ un tiers des IAE les réclament, et ce en toute légalité car ils répondent tous à des besoins spécifiques. Je suis totalement d'accord avec ce syndicat étudiant pour dire que les étudiants paient trop cher, même si pour moi le problème ne provient pas du coût de scolarité mais du coût de la vie. Les tarifs que nous demandons n'ont aucunement pour objectif de nous faire gagner de l'argent, mais d'équilibrer notre budget. Ils nous ont aussi attaqué sur les droits d'inscription au concours, mais ils nous sont indispensables car sans eux il nous est impossible d'organiser les tests.

Y a-t-il eu des réactions des étudiants ou du rectorat à ce sujet ?
Ces critiques ayant été émises pendant les vacances, les étudiants n'ont pas réagi. Le recteur nous a demandé début août de rembourser les tests aux étudiants. C'est la première fois que je vois une telle prise de décision sans aucune concertation ! Pour nous, ces tests nécessitent la mise en place d'une logistique lourde et coûteuse en temps et en argent. Si nous continuons à être pénalisés de la sorte, c'est la mort des IAE qui se profile.

Les universités sont appelées à devenir autonomes, pensez-vous que cela soit positif ou négatif pour les IAE, quelle sera leur place dans ce nouveau système ?

Pour l'instant, on ne peut pas se prononcer sur l'impact que cela aura sur nous. Nous n'avons d'ailleurs pas encore de retour des IAE faisant partie des 20 universités passées à l'autonomie car les changements ne sont pas encore vraiment effectifs. Le tout est que les universités ne se bureaucratisent pas, et aient une stratégie de libération des énergies internes. C'est la clé du succès de cette autonomie, puisque à terme il y aura une forte disparité entre les universités. Nous nous considérons comme des filiales, et à ce titre nous devons conserver notre mode de fonctionnement autonome. Nous sommes bien entendu prêts à épauler les facultés dans leurs démarches, mais nous sommes de véritables marques et à ce titre n'avons pas la même pratique du marché que les universités.

La motion que vous avez diffusée en juillet dernier concernant la loi sur l'autonomie des universités a-t-elle été suivie d'effet ?
Étant donné que la loi n'est pas encore réellement appliquée, puisqu'elle en est à la phase de mise en place, il m'est impossible à l'heure actuelle de dire l'effet que la motion a eu (1). Pour autant, nous avons été entendus, mais nous restons vigilants quant aux résultats. Les choses devraient bouger dans les prochaines semaines, une surprise est d'ailleurs à attendre bientôt...

La nomination de Patrick Hetzel, qui a notamment été maître de conférence à l'IAE de Lyon, au poste de nouveau directeur général de l'enseignement supérieur au ministère de l'Enseignement supérieur est-elle une bonne chose pour les IAE ?
Patrick Hetzel est une personne d'une grande efficacité et en qui j'ai toute confiance. L'avantage pour nous est qu'il connaît le réseau et son fonctionnement, nous allons donc pouvoir être compris plus facilement. Pour autant, je ne peux pas dire à l'heure actuelle si cela sera suivi d'effet, car tout dépendra de la marge de manœuvre qui lui sera octroyée.



(1) lire cette motion en date de juin 2008

Propos recueillis par Perrine ROUX, publiés dans l'Observatoire Boivigny le 14 septembre 2008
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