Les montagnes se sont recouvertes de leur manteau neigeux. Les skis trépignent d’impatience dans le placard. Combinaison, masque, bonnet et chaussettes de laines sont dans la valise. Mais la forme physique est-elle au rendez-vous pour ces vacances aux sports d’hiver ?
Les exercices sont indispensables jusqu’en bas des pistes (photo : Perrine Roux)
Des vacances au ski, voilà une idée très alléchante ! Mais partir sans aucune préparation physique, à plus forte raison quand on ne pratique aucun sport durant le reste de l’année, est loin d’être recommandé. Le ski implique une grande dépense d’énergie due aux exigences de coordination des mouvements, d’équilibre et de vigilance de ce sport.
Environ 8 millions de français pratiquent la glisse chaque hiver. On peut monter sur les planches à partir de 18 mois, sans limite supérieure d’âge, le tout étant d’être assez en forme. Le ski permet d’avoir un meilleur équilibre, de la coordination, de l’agilité, ainsi qu’un renforcement du système nerveux.
La préparation physique est à la fois musculaire, surtout au niveau des membres inférieurs, cardio-vasculaire, au niveau de l’endurance, et du souffle. En effet, la fatigue est la première cause de chutes sur les pistes. En 2004, on a dénombré 100.000 accidents de ski, dont 14 000 entorses du genou. Bon nombre d’entre eux auraient facilement pu être évités grâce à une bonne préparation.

C’est tout un programme
La préparation physique doit être réalisée à plusieurs niveaux pendant environ un mois avant le départ sur les pistes. L’endurance et le système cardio-vasculaire doivent être renforcés par des exercices généraux une à deux fois par semaine. Le souffle doit être amélioré par du jogging, de la marche, du vélo ou encore du stepper 3 à 4 heures trois fois par semaine. Enfin la musculature, en particulier au niveau inférieur, doit être préparée. Bien entendu, il ne faut pas en faire trop. Les exercices physiques doivent être adaptés aux capacités de chacun et être faits de façon progressive, sans oublier de s’hydrater, de s’échauffer et de se ménager des périodes de récupération. De plus, il est indispensable de faire des étirements après chaque séance pour éviter courbatures et  risques d’accidents.
Au niveau musculaire, il faut privilégier les membres inférieurs et la sangle abdominale. Par exemple, avec un exercice qui permet d’entraîner les cuisses et les fessiers : plier les jambes à 90°, en posant un pied loin devant et l’autre loin derrière. La position doit être gardée pendant 30 à 40 secondes, puis changer de pied. Attention à ce que l’angle du genou soit de 90°, et qu’il ne dépasse pas l’axe du pied. Pour la zone lombaire et abdominale, se mettre en appui sur les coudes et la pointe des pieds, puis tendre son corps le plus possible en contractant les abdominaux, en gardant la position 30 à 40 secondes. Les débutants doivent être suivis pendant la pratique des ces exercices, afin d’éviter les traumatismes dûs à de mauvaises positions.
Une fois sur les pistes, il faut penser à faire monter sa température corporelle en marchant, faire des étirements, faire rouler les épaules pendant 2 minutes, et prendre de l’eau pour s’hydrater régulièrement. Bonne glissade !
Perrine Roux (www.lepetitjournal.com) 16 février 2007

http://www.objectif-forme.com/preparation_ski.htm

Après celui de Limoux et avant ceux de Nice ou de Rio, le carnaval de Venise démarre aujourd’hui jusqu’au 20 février. Vénitiens et touristes du monde entier investissent en costume les rues de la ville des doges.  À vos masques…

Les déguisements inspirés par la Commedia dell’arte (photo Eigene Aufnahme)
Depuis la Renaissance, le carnaval de Venise a lieu pendant les 12 jours qui précèdent Mardi-Gras. Symbole de l’élégance et du raffinement, il est autorisé depuis 1094 par le doge Vitale Falier.
À l’origine, cette fête permettait aux Vénitiens de se réunir autour de festivités pour oublier leurs soucis quotidiens. Des siècles plus tard, on se cache encore derrière des costumes inspirés de la Commedia dell’arte. Mais ici, les habits sont plus que de simples déguisements. Au carnaval de Venise, on ne se déguise pas, on se costume !
Campi et palais privés sont animés pendant ces 12 jours de bals, concerts de musique classique et baroque, et autres pièces de théâtre inspirées de la commedia dell’arte. Depuis 2001, le carnaval est à nouveau ouvert par le vol de l’ange. Il s’agit d’une personnalité qui prend son envol depuis le clocher de San Marco, pour atterrir sur le balcon du Palazzo Ducale. L’ange rend alors hommage au Doge en lui donnant un sceptre, acte annonciateur du début du carnaval. Bien entendu, l’identité de cette personnalité reste secrète jusqu’à son apparition.
Ville parées
De l’autre côté des Alpes, on n’est pas en reste. Le plus célèbre carnaval de France est celui de Nice qui se tiendra cette année du 16 février au 4 mars. Avec ses grosses têtes, illuminations, chars de 6m de haut sur 7m de long et 2m de large entièrement recouverts de fleurs fraîches, et surtout l’incontournable bataille de fleurs, Nice est le carnaval à ne pas manquer dans l’Hexagone.
Celui de Limoux dans le Sud-ouest est moins connu, pourtant il est tout aussi original. Il s’agit de l’un des plus vieux de France puisqu’il date du 14ème siècle. C’est aussi celui qui a lieu le plus tôt dans l’année, et dure le plus longtemps. Il débute en effet le premier dimanche de janvier, et se prolonge jusqu’au rameaux, soit environ trois mois. Jusqu’au 25 mars, des groupes déguisés défilent et jouent de la musique sur la place du village. Ce carnaval est très musical, on peut y entendre plus de 80 airs carnavalesques. Le tout s’achève encore une fois en musique, autour du bûcher où l’on brûle le mannequin de sa Majesté Carnaval. Vive la fête !
Perrine Roux dans www.lepetitjournal.com du 9 février 2007

Le site officiel du carnaval de Venise
Le site officiel du carnaval de Nice
Le site officiel de la ville de Limoux
 

L’apparence devient un gage de réussite et de confiance en soi, tant personnelle que professionnelle. Pour ceux qui ne seraient pas convaincus par l’image qu’ils véhiculent, il existe une solution : le relooking. Mode d’emploi

Révéler sa vraie image grâce au relooking. (Photo : Perrine Roux)

À l’origine réservé aux stars, le relooking  est désormais accessible à toutes et tous et fait les choux gras des talk show télévisuels. Par le biais d’un tiers, il s’agit de mettre en valeur son image en osant et innovant mais sans jamais trahir son authenticité. Ce type de service s’adresse à toutes les personnes qui ont besoin de retrouver confiance en elles. Autant dire potentiellement à tout le monde…
On a recours au relooking en général à un tournant de sa vie, lorsqu'une prise en main devient nécessaire pour réussir à sortir de l’image plus ou moins bancale dans laquelle on s’enferme, et pour réussir à utiliser ses atouts au mieux. En France, ce sont en grande partie les femmes entre 20 et 30 ans, ainsi que celles au dessus de la quarantaine qui ont recours à un coach beauté. Mais les hommes commencent à s’y mettre, principalement pour des raisons professionnelles.

Le trio gagnant : couleur, vêtements, gestuelle
Un relooking se fait avec des coachs. Professionnels de la beauté, coiffeur, styliste ou esthéticienne, ils sont tous formés à l’écoute et la psychologie. Leur but n’est pas de transformer la personne mais de la révéler en montrant les atouts et en gommant les imperfections.
Le relooking se déroule en plusieurs étapes. Un premier entretien avec le coach permet de cerner la personnalité du relooké, de connaître son mode de vie, ses goûts, ses réussites ou encore ses échecs. Ensuite, c’est l’étude des couleurs : le coach passe une série de tissus colorés sous le visage pour voir les reflets sur le teint, et ainsi déterminer les couleurs qui mettront le plus en valeur la peau et les yeux. Direction le bac avec coupe, couleur et coiffure puis maquillage subtil, raffiné, en harmonie avec la palette de couleur déterminée, et bien sûr facile à refaire.
Le style vestimentaire est ensuite revisité. La garde-robe est passée en revue pour mettre la personne en valeur en fonction de ses paramètres physiques et de son mode de vie. Pour finir, le coach donne un cours de gestuelle. Epaules tombantes, dos voûté, ongles rongés, tous les petits tics du quotidien sont passés au crible. Le but est simple, optimiser les modes de communication non verbaux. À la fin de la séance, ce n’est pas une nouvelle personne qui sort, mais quelqu’un qui s’est retrouvé. Et qui devrait reprendre confiance.
Pour ceux et celles qui hésitent à sauter le pas, il existe aussi le relooking virtuel sur internet. On peut y tester des coupes et couleurs de cheveux, des maquillages et quelques accessoires de modes, en téléchargeant simplement sa photo d’identité sur le site.
Perrine ROUX  (www.lepetitjournal.com) vendredi 19 janvier 2007

http://www.sylist4all.com

En 200 avant J.C., Philon avait désigné les 7 merveilles du monde. Pour mémoire, il s’agit du temple d’Artémis à Ephèse, des pyramides d’Egypte, des jardins suspendus de Babylone, du mausolée d’Halicamesse, du phare d’Alexandrie,  du colosse de Rhodes et de la statue de Zeus à Olympie. Depuis l’an 2000, les internautes sont invités à élire les sept merveilles du monde... moderne

La Tour Eiffel bientôt élevée au rang de merveille du monde ? (photo Perrine Roux)
Depuis l’an 2000 et jusqu’au 7 juillet de cette année, 21 monuments répartis sur les cinq continents sont éligibles au titre de merveille du monde moderne. Le cinéaste genevois Bernard Weber est à l’origine de cette initiative.
À partir de l’ouverture des votes en 2000 et jusqu’au 1er janvier 2006, chacun pouvait donner sa voix au monument de son choix. Puis, le Comité de la fondation des nouvelles merveilles du monde a désigné 21 finalistes. Il a fallu pour cela vérifier que les monuments ayant recueilli le plus de votes correspondaient aux critères architecturaux de la fondation, et soient bien répartis sur toute la planète.
Pour voter, il suffit de s’inscrire gratuitement sur le site. Un certificat de vote officiel peut être délivré contre la somme de 2 dollars, payable en ligne. Il est aussi possible de voter par téléphone. Après avoir choisi deux monuments, et pris leur référence, il ne reste plus qu’à suivre les instructions téléphoniques.
La protection du patrimoine
50 % des bénéfices de cette opération seront consacrés à la restauration de monuments. La fondation a d’ailleurs commencé une entreprise de taille pour sauver les Bouddhas géants de Bamyan en Afghanistan. Une reconstitution virtuelle en 3D a dores et déjà été réalisée, avec l’Ecole polytechnique de Zurich.
Bernard Weber a d’autres projets pour l’avenir. Pour 2010 et 2013, il prévoit par exemple d’organiser les concours des 7 merveilles naturelles, puis technologiques.
Pour l’heure, le rendez-vous est pris à Lisbonne le 7 juillet 2007 : la cérémonie officielle, diffusée en mondovision, annoncera alors les 7 nouvelles merveilles du monde.
Perrine Roux. (www.lepetitjournal.com) 4 janvier 2007

Les 21 sites retenus
Les 21 finalistes sont, dans l’ordre alphabétique, l'Acropole d'Athènes (Grèce), l'Alhambra (Espagne), la cité d'Angkor (Cambodge), la pyramide Chichen Itza dans la Péninsule du Yucatan (Mexique), la statue du Christ (Brésil), le Colisée de Rome (Italie), les statues de l'île de Pâques (Chili), la Tour Eiffel, la Grande Muraille de Chine, la basilique Sainte-Sophie d'Istanbul (Turquie), le temple Kiyomizu (Japon), le Kremlin et la Place Rouge (Russie), le Machu Picchu (Pérou), le château Neuschwanstein (Allemagne), la cité de Petra (Jordanie), les Pyranides de Giza (Egypte), la Statue de la Liberté (Etats-Unis), les menhirs d'Amesbury (Royaume-Uni), l'Opéra de Sydney (Australie), le Taj Mahal (Inde) et la ville de Tombouctou (Mali). http://www.new7wonders.com

Hier matin, Jacques Chirac a inauguré un nouvel outil de recherche ultramoderne : le synchrotron Soleil. La France est désormais dotée d’un synchrotron de troisième génération, capable d’analyser avec précision l’infiniment petit

Pour Jacques Chirac, le synchrotron Soleil est une "une réalisation exemplaire" (Photo : AFP)

Le synchrotron Soleil a été inauguré hier matin par Jacques Chirac, accompagné du ministre délégué à la Recherche, François Goulard, et du président socialiste de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon. Après une heure de visite du hangar circulaire, situé sur le plateau de Saclay à Saint-Aubin (Essonne), le président a salué "une réalisation exemplaire".
Près de  20 ans auront été nécessaires pour que ce projet voie le jour. Les gouvernements successifs s'étaient montrés hésitants face aux lobbies des différentes régions qui désiraient accueillir le synchrotron. En 1999, Soleil a failli être abandonné définitivement. Claude Allègre, alors ministre de la Recherche, lui préférait une participation au synchrotron britannique Diamond. Mais tout est bien qui finit bien : la mise en route du synchrotron Soleil est prévue pour le printemps prochain, et il sera totalement opérationnel en 2009.
Pour répondre aux besoins de la recherche et de l’industrie, Soleil a été financé à hauteur de 60% par les collectivités locales, et le reste par l’Etat via le CEA (Centre d’Etudes Atomiques) et le CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique). Son budget total pour la période 2002-2009 s’élève à 454 millions d’euros, soit 54 millions par an.
Une grosse attente de la communauté scientifique
Le synchrotron Soleil est un outil de recherche à base de faisceaux lumineux intenses, permettant d’analyser la structure de la matière. Ce projet scientifique est composé d’un accélérateur de particules dans un anneau de 354 mètres de circonférences. Cette machine projette des électrons à une vitesse proche de celle de la lumière. Ces particules produisent alors un rayonnement lumineux 10.000 fois plus puissant que le soleil. Puis, par un système de champs magnétique, elles sont acheminées vers des sorties appelées "lignes de lumières". Chaque ligne est une sorte de laboratoire qui permet de préparer et analyser les échantillons, puis traiter les informations. La résolution est de l’ordre d’une millionième de mètre, avec une sensibilité à tous les matériaux.
Les enjeux sont donc immenses, puisque le synchrotron offre des perspectives en recherche fondamentale, appliquée, pour des applications dans de nombreux domaines comme la physique, la chimie, l’environnement, la médecine ou la cosmétique. 10% de la lumière est d’ailleurs réservée à la recherche privée. À terme, Soleil devrait apporter environ 350 emplois, et accueillir environ 2.000 chercheurs et techniciens.
Grâce au synchrotron Soleil, la recherche française pourrait arriver à trouver de nouveaux médicaments contre le cancer ou encore trouver des produits anti-pollution. La lumière du Soleil est donc très attendue par la communauté scientifique, qui en attend de grandes avancées.
Perrine ROUX. (www.lepetitjournal.com) 19 décembre 2006